Milwaukee Bucks

Après la finale perdue, les Bucks tourne la page un peu plus vite que prévu, à l'instar de son bourreau Houston. Le plus important de tous, Tim Duncan, quitte le Wisconsin. A 34 ans, et avec encore deux ans de contrat, le Big Fundamentals en avait encore sûrement à revendre, mais la page est tournée. Ron Artest, lui aussi, rejoint les Sixers, après s'être relancé chez les Bucks. Ray Allen, lui, aura préféré une offre supérieure du voisin Detroit, pendant que Marko Jaric ira relever le challenge Miami. C'est pas moins de quatre joueurs du cinq qui quittent le Bradley Center, laissant seul Andrew Bogut, le symbole de la franchise.


Aux côtés de Bogey, on retrouvera Jermaine O'Neal et Travis Outlaw. JO, à 32 ans, valait toujours 18 points par match. Il formera une raquette effrayante, certainement la plus forte de la ligue, avec les joueurs suivants: Andrew Bogut, Vladimir Golubovic, Anthony King, Travis Outlaw et Pau Gasol.


En échange de Duncan et Artest, O'Neal était accompagné par Travis Outlaw. L'ancien Blazer, sur les feux de la rampe depuis une unique saison à Houston, a été élu Most Improved Player il y a deux ans. Défenseur de talent avec sa vitesse et sa verticalité, il présente un profil de 3-4 très intéressant. Enfin, la bonne affaire de la Free Agency (qui a malgré tout certainement coûté le maintien de Ray Allen) est l'arrivée de l'Espagnol Pau Gasol. Relancé à Toronto (23 points par match), il sera le successeur de Duncan, avec qui il ne fera pas équipe comme du temps de Memphis. A l'extérieur, le second toura a amené Chase Budinger, le shooteur d'Arizona dont on ne connaît pas encore la valeur. La hiérarchie sur les postes extérieurs n'est pas encore établie, à lui d'en profiter. Enfin, la fin de la Free Agency aura ramené Keith Brumbaugh, peut-être une belle pioche après des années en réserve à Atlanta, et Vadim Panine, un meneur russe qui aura tout à prouver même si ni Raivio, ni Brown n'ont leur place assurée.


Toute cette troupe était réunie pour les camps d'entraînement, qui allait déterminer les ambitions de la franchise:

Andrew Bogut C 27 7'0'' 309 B+ C C A+ B+ B
Jermaine O'Neal C 32 6'11'' 242 A- C- C- B B C
Vladimir Golubovic C 22 7'1'' 250 C+ D D+ A- A- B
Travis Outlaw PF 26 6'9'' 210 B B- C A+ A- C
Pau Gasol PF 30 7'0'' 240 A- C C A B- D
Anthony King PF 26 6'9'' 240 B- D C B+ A- B
Jeff Green SF 23 6'8'' 235 C+ A- C+ B+ C B
Keith Brumbaugh SF 23 6'8'' 205 C+ B C A- B C
Julian Wright SF 22 6'8'' 225 B C C A- C+ B
Brandon Rush SG 22 6'6'' 210 C A- C B- C- B
Richard Roby SG 23 6'0'' 190 B- B C- C C- B
Chase Budinger SG 20 6'7'' 190 C+ B C C C- C
Derek Raivio PG 26 6'2'' 168 C B- A- B D B
Dee Brown PG 27 5'11'' 175 C B A- B- D C
Vadim Panine PG 26 6'6'' 183 C B A- C+ C- C

Pas franchement fameux, notamment au niveau des meneurs. Ce qui est en revanche rassurant, c'est la progression des extérieurs Jeff Green et Julian Wright, et à degré moindre Brandon Rush. Green est prêt à entrer dans le cinq, après deux premières années difficiles, et Julian Wright pourra peut-être enfin apporter son écot en attaque, lui qui était plutôt catastrophique dans ce secteur. En revanche, on attendait un peu plus de travail, notamment défensif, pour Richard Roby, et un peu mieux en attaque de Golubovic.


A voir donc, difficile de dire que l'ambition sera de retourner aux Finals, car plusieurs équipes (Miami, Orlando, New Jersey, Chicago, voire Philadelphie, Detroit, Washington) semblent supérieures. Peut-être que d'autres changements sont à prévoir, soit pour rendre l'équipe plus compétitive à court terme, soit pour préparer l'avenir.

L'ombre d'un homme planera, espérons qu'elle ne soit pas trop encombrante.

Les Bucks ont le sourire à mi-saison. Ils pointent à la première place de l'Est, juste devant un surprenant New York, et Chicago. Pau Gasol a parfaitement pris la suite de Tim Duncan, qu'il a même réussi à remplacer au All Star Game. Andrew Bogut est revenu au premier plan, et est peut-être aujourd'hui le meilleur pivot de la ligue. Des performances comme l'atypique triple double infligé au Magic (14 points, 15 rebonds et surtout 11 contres) sont là pour en témoigner. Travis Outlaw est au top, même si ses stats ne sont pas faramineuses au rebond et au block compte tenu de son replacement à l'aile. La pression défensive est impressionnante, et est la marque de fabrique de l'équipe. Plus faible nombre de points, de rebonds et de passes encaissés, deuxième équipe la moins interceptée, troisième contreuse. Plus étonnant, l'équipe est la meilleure passeuse, ce qui peut s'expliquer par la lenteur des actions de la troisième plus mauvaise attaque, malgré Pau Gasol, troisième scoreur. Les intérieurs Gasol et Bogut arrivent particulièrement bien à se trouver.


L'hégémonie de ce duo ne laissait que peu de place à Jermaine O'Neal, pourtant pas le premier venu. Au contraire, le club manquait d'un arrière de grande classe, après le départ de Ray Allen, qui cartonne à Detroit. Rashad Anderson avait laissé sa place à Jeff Green, qui a su saisir sa chance et prendre le dessus, d'autant que Richard Roby et Brandon Rush sont encore en apprentissage.

Néanmoins, pour le bien de l'équipe, un transfert a été échafaudé avec Philadelphie. Excellent l'an dernier avec les Sixers, qu'il avait emmenés en playoffs avant d'être échangé avec Duncan, Jermaine O'Neal est de retour dans la ville de l'amour fraternel. Dans l'autre sens, c'est un Paul Pierce sur la pente descendante depuis deux ans qui rejoint Milwaukee. On le sait, The Truth n'a pas fait d'étincelles à Philly, mais il peut être très utile aux Bucks, avec son scoring, une défense pas mauvaise du tout, et son expérience précieuse.


Avant son arrivée, les coéquipiers de Dee Brown, qui a parfaitement compris son rôle de playmaker, en sont à 25 victoires pour 15 défaites. Espérons pour eux que l'apport de Pierce leur permettra d'aller loin.

Les Bucks étaient depuis longtemps à la recherche de solutions pour dynamiser les lignes arrières, là où la raquette était surencombrée. Jermaine O'Neal et Anthony King ont donc quitté la franchise, en ne laissant que de bons souvenirs. King, lui, laisse une vraie empreinte, quittant son seul club pro jusqu'alors après cinq ans et demi de bons et loyaux services. Le point d'orgue sera ses superbes playoffs derniers, où sa titularisation aura totalement relancé les Bucks, jusqu'à les mener aux Finals, pour un dénouement malheureux mais magnifique. Très apprécié, c'est avec regret que le club s'en sépare, pour accueillir un meneur de jeu, grande faiblesse de l'équipe.


Après avoir déjà fait l'acquisition de Paul Pierce, pour enfin trouver l'arrière shooteur succédant à Ray Allen, Milwaukee a cédé à un coup de coeur, en accueillant... Ray Allen. Le retour de l'enfant prodigue, celui qui a transformé le jeu des Bucks l'an dernier, est une nouvelle qui a été accueillie avec le plus grand enthousiasme au Bradley Center. Avec lui, les ambitions reviennent et la franchise annonce qu'elle défendra à fond ses chances de retourner aux Finals. Au passage, Chauncey Billups fait également partie de l'échange, et apportera son expérience au groupe.


L'idée était au départ d'utiliser Jesus à la mène, à l'image de ce qu'il réalisait avec brio (3ème marqueur) à Detroit. Pendant ce temps-là, les dirigeants travaillaient pour s'adjuger les service d'un vrai meneur de jeu. Après avoir sondé les anciens comme Mike Bibby, c'est finalement un autre profil qui arrive, en la personne de Bryan Hopkins. Avec son compère Afflalo, ils tenaient les Raptors. Du côté de Miami, son départ, dû aux limitations salariales de la ligue, n'a pas encore été digéré. C'est dire l'influence de ce joueur, capable d'être un véritable playmaker comme de doubler sa moyenne de points en un an.


Néanmoins, pour le bien de l'équipe, un transfert a été échafaudé avec Philadelphie. Excellent l'an dernier avec les Sixers, qu'il avait emmenés en playoffs avant d'être échangé avec Duncan, Jermaine O'Neal est de retour dans la ville de l'amour fraternel. Dans l'autre sens, c'est un Paul Pierce sur la pente descendante depuis deux ans qui rejoint Milwaukee. On le sait, The Truth n'a pas fait d'étincelles à Philly, mais il peut être très utile aux Bucks, avec son scoring, une défense pas mauvaise du tout, et son expérience précieuse. Avec un point guard de premier plan, de nombreuses solutions sur le banc (Golubovic, Jeff Green, Dee Brown, Paul Pierce ou Ray Allen) et de la polyvalence (Pierce, Outlaw), Mil Town a de grandes ambitions et compte bien défendre ses chances à fond.

Une année de plus, les Bucks sont arrivés aux Finals, ce qui est un exploit en soit. Avec les nouvelles options de l'équipe, certainement encore plus forte que celle de l'année précédente, ils ont réussi à confirmer, notamment contre le Magic.

Bryan Hopkins en difficulté, c'est Paul Pierce qui est sorti de sa boîte et a écarté Orlando, apportant toute la puissance nécessaire. A nouveau finalistes, c'est cette fois-ci les Sonics qui se présentaient sur la route. Tout démarrait comme sur des roulettes, avec notamment une superbe performance d'Andrew Bogut, bien meilleur qu'un an auparavant. Seulement, Seattle récupérait l'avantage du terrain avant d'aller chercher le titre à la maison.


A Milwaukee, la déception est immense, car tout le monde y croyait. Deux ans de suite, mais toujours pas de titre. Cela risque d'être difficile, car Pau Gasol et Paul Pierce seront sur le marché, et le poids des ans va commencer à se faire sentir pour Ray Allen, encore énorme à 36 ans. Orlando a su faire sa mue, les Bucks sauront-ils en faire autant?

Malgré la désillusion, tout le monde peut être fier de l'équipe. Sidney Moncrief a été confirmé une saison supplémentaire. Bryan Hopkins, sérieusement secoué par Paul, Francis et Mayo, aura malgré tout encore la confiance des siens. Il a apporté un vrai plus, et de l'avenir à une équipe qui a encore de belles choses à apporter. Bogut a rassuré, il est revenu à son top. Outlaw n'aura pas su endiguer Rashard Lewis, il aura les coudées franches si Gasol ne revient pas, mais devra faire des efforts pour s'adapter à l'aile si l'Espagnol reste. Le club espère surtout que la jeune génération saura se réveiller. Jeff Green a été le premier à montrer de bonnes choses. Il peut encore mieux faire, et Wright, Roby et Rush doivent également se révéler. Si toute cette bande peut tenir la franchise au niveau qu'elle a depuis deux ans, alors rendez-vous encore aux Finals l'an prochain, pour enfin les gagner pourquoi pas.


En attendant, il faudra bien gérer l'intersaison. Résolument positif, Milwaukee est fier malgré la défaite, et compte bien faire ce qu'il faut pour la transformer en victoire.

Après les Finals, les Bucks ont échoué en Coupe, toujours face à Seattle. Ce résultat a malgré tout été reçu positivement, car c'était la première année depuis trois ans que Milwaukee ne se faisait pas sortir au premier tour.

La casse, lors des camps d'entraînement, a été relativement limitée:

Andrew Bogut C 28 7'0'' 309 A- C C A+ B+ C
Vladimir Golubovic C 23 7'1'' 250 B- D D+ A- A- B
Erazem Lorbek C 25 6'10'' 240 C+ C F+ A- C+ B
Travis Outlaw PF 27 6'9'' 210 B B- C A+ A- C
Pau Gasol PF 31 7'0'' 240 A- C C A- B- D
Ronalds Zakis PF 21 6'9'' 230 B- D+ C- C+ B- A
Jeff Green SF 24 6'8'' 235 C+ B+ C+ B+ C+ B
Milan Majstorovic SF 28 6'9'' 240 B- B C C+ B C
Julian Wright SF 23 6'8'' 225 B C C A- C+ B
Ray Allen SG 36 6'5'' 205 B- A- C C+ D+ D
Paul Pierce SG 34 6'6'' 230 B- B+ B- A- C C
Brandon Rush SG 23 6'6'' 210 C+ A- C B- C A
Richard Roby SG 24 6'0'' 190 B- B+ C- C C- C
Bryan Hopkins PG 28 5'11'' 195 C A- A A- D+ C
Jason Terry PG 34 6'2'' 180 C A A- A- D- C

Compte tenu de l'âge avancé de l'équipe, le bilan est bon, les intérieurs ayant même progressé en attaque. On peut toujours être déçus de la jeunesse qui tarde à se montrer incisive.


Côté recrutement, la principale info est l'arrivée de Jason Terry. Pas titulaire sur la ligne de départ, son expérience et sa vista doivent lui permettre de trouver des solutions si Bryan Hopkins a un peu de mal (ç'avait été le cas lors des Finals). Avec Paul Pierce, Ray Allen, Jason Terry et Bryan Hopkins, les lignes arrières jadis pauvres sont aujourd'hui au niveau des meilleures. Plus anecdotiques, le Slovène Erazem Lorbek, le Letton Ronalds Zakis et le Serbe Milan Majstorovic iront faire le banc (ce dernier, qui avait plutôt échoué il y a deux ans, montre davantage de qualités cette année).


Le bilan est pour l'instant bon, puisqu'après deux mois et demi, les Bucks ont la première place de la ligue. Ils se savent évidemment menacés par les Sonics, qui ont l'avantage psychologique d'être dominants sur les confrontations directes. La défense, symbolisée par Outlaw (meilleur intercepteur) et Bogut (cinquième meilleur contreur) est la numéro un de la ligue (et la meilleure aux contres - 11, seule équipe à dépasser les 10). L'attaque émarge à la dixième place, ce qui n'est pas si mal, grâce à un collectif au point (numéro uns à la passe, 27). Paul Pierce a pris place dans le cinq en lieu et place de Ray Allen, ce qui semble avoir rééquilibré l'équipe, notamment en apportant un meilleur rendement défensif. C'en est à regretter de ne pas l'avoir fait plus tôt, mais malgré leurs nombreux trentenaires, les Bucks regardent vers l'avenir.

Milwaukee termine à la première place de la ligue, un bilan complètement inattendu compte tenu de l'avance confortable des Nets. Mais une fin de saison en boulet de canon et un choix tactique de NJ, qui a préféré éviter les risques de blessures, ont permis de se faufiler devant.

Les Bucks ont terminé en boulet de canon, à la suite d'une grosse transaction qui a vu le départ des gardiens du temple Ray Allen et Pau Gasol, en échange de Nemanja Aleksandrov. Redoutable attaquant (meilleur marqueur de l'équipe), il doit être le nouveau franchise player, un rôle qui devrait mieux lui convenir qu'à Andrew Bogut. Joueur hyper complet, encore jeune, le groupe manquait d'un joueur d'exception pour pouvoir attaquer Seattle, il l'a maintenant.


Paul Pierce reprend sa place dans le cinq, à la place d'Allen, et Outlaw retrouve le poste 4 avec le départ de Gasol.

Depuis l'arrivée du Serbe, une seule défaite, mais elle est d'importance contre le rival New Jersey, à domicile qui plus est. Néanmoins, les 11 victoires d'affilée pour terminée donne un gros moral à l'équipe.

Il faudra concrétiser en playoffs, en premier lieu contre New Orleans. Les Hornets marchent bien depuis l'arrivée de... Gasol et Allen. Pour ces petites retrouvailles entre amis, il faudra canaliser les forts attaquants de NOH, et en premier lieu Baron Davis.


La route est longue, et il ne faut pas franchir trop vite les étapes, d'autant que les Hornets voudront réaliser l'exploit, surtout en face de leur ancienne star.

Les Bucks réalisent des playoffs époustouflants. Dans la lignée de leur fin de saison régulière, ils ont tout simplement sweepé tour à tour New Orleans et Orlando.

Avec un Travis Outlaw excellent, qui a resigné pour les six prochaines saisons, Aleksandrov toujours aussi métronomique à la marque, Bogut sans équivalent au centre, et les lieutenants Hopkins et Pierce impeccables, les double finalistes ne se sont pas fait de frayeurs.


Mieux, en finales de Conférence, s'ils ont perdu à domicile contre les Nets (seule équipe à les avoir battus depuis l'arrivée d'Aleksandrov), ils les ont ensuite battus deux fois d'affilée chez eux, dont une rencontre d'anthologie où la meilleure attaque de la ligue n'a marqué que 69 points, avec un quart temps à 10 points. Il faut terminer le travail, le club ne sachant que trop bien qu'une série n'est pas terminée avant le coup de sifflet final de la quatrième victoire. En effet, lors des deux précédentes Finals, les Bucks menaient 3-0 puis 3-1 avant de s'incliner à chaque fois.


Néanmoins, la nouveauté de cette année est qu'ils auront l'avantage du terrain tout au long des playoffs, ce qu'ils n'avaient pas les deux saisons précédentes.

New Jersey étant considéré comme l'une des deux bêtes noires du club, une autre bonne nouvelle est que Seattle est malmené dans l'autre finale de Conférence. Bogut et compagnie sont les premiers supporters des Lakers, préférant s'éviter une nouvelle série finale contre les Sonics, si bien sûr ils parvenaient à écarter les Nets.


On sait que tout peut changer très vite en basket. Jason Terry (qui a réalisé une entrée étonnante dans le cinq) et ses partenaires n'en sont que plus conscient qu'il faut savourer la bonne période actuelle, et espérer qu'elle dure jusqu'au bout de ces playoffs.

Ca y est! Après deux années terminées avec le coeur gros, défaits au septième match successivement par les Rockets et les Sonics, les partenaires d'Andrew Bogut touchent le Graal. Dans une forme olympique, les Bucks n'ont laissé aucune chance à leurs adversaires. Battant les Nets 4 à 1 en finales de Conférence, ils en ont fait de même avec les Lakers, finalistes et bourreaux du sortant, Seattle. Avec seulement deux défaites lors de toute la postseason, ils auront vraiment réalisé des playoffs exceptionnels, s'évitant un match 7 qui était monnaie courante depuis sept ans. Travis Outlaw, le symbole de l'étau défensif que représente Milwaukee, est élu MVP des Finals, un titre totalement mérité tant il aura été excellent toute la saison.


Les Champions sont les suivants:
Andrew Bogut
Vladimir Golubovic
Erazem Lorbek
Travis Outlaw
Ronalds Zakis
Nemanja Aleksandrov
Jeff Green
Milan Majstorovic
Julian Wright
Paul Pierce
Brandon Rush
Bryan Hopkins
Jason Terry

C'est un beau moment notamment pour les anciens Paul Pierce et Jason Terry, titrés à 34 ans chacun. Ca l'est également pour Andrew Bogut, le pivot australien, le seul à être là depuis huit ans. Julian Wright et Jeff Green, les plus anciens après lui, ne sont là que depuis quatre ans. Dans les travées du Staples Center, certains joueurs qui ont marqué la franchise étaient là pour assister au triomphe: Michael Redd, Richard Jefferson, Ron Artest, Marko Jaric, Anthony King, Tim Duncan, Ray Allen ou Pau Gasol applaudissaient à pleine mains leurs successeurs, qui soulevaient le trophée qu'ils n'avaient jamais pu glaner.


Maintenant, l'avenir s'annonce avec un titre à défendre. Seuls six joueurs sont sous contrat. Parmi eux quatre titulaires: Bogut, Outlaw, Aleksandrov et Hopkins. Brandon Rush tentera de faire sa place, avec la concurrence du petit nouveau, le rookie Toney Douglas, fort scoreur sorti de Florida State. Le doublé n'a pas été réalisé depuis des années, les Bucks espèrent être capables de rentrer une nouvelle fois dans l'Histoire. C'est tout le mal qu'on leur souhaite.

Les Bucks sont revenus sur la scène après ce titre, savouré après ces années de frustration. Après la draft de Toney Douglas, le club s'est évertué à conserver la plupart de ses membres. Paul Pierce a préféré rejoindre les Blazers, Jeff Green les Nets, mais Jason Terry, Golubovic, Julian Wright et Zakis sont repartis pour une nouvelle saison.

Quatre nouveaux (en plus de Douglas) ont toutefois rejoint l'effectif. Darryl Watkins et Taquan Dean, mais aussi les anciens Manu Ginobili et Michael Redd. Le dernier, qui a marqué la franchise, s'offre une dernière danse dans son club historique.


Tout ce beau monde a participé au camp d'entraînement:

Andrew Bogut C 29 7'0'' 309 B+ C C A+ A- C
Vladimir Golubovic C 24 7'1'' 250 B- D D+ A- A B
Darryl Watkins C 26 6'11'' 258 B- D D- A- B- B
Travis Outlaw PF 28 6'9'' 210 B- B- C A+ A- C
Ronalds Zakis PF 22 6'9'' 230 B D+ C- B- B- B
Nemanja Aleksandrov SF 26 6'11'' 220 B+ A- B A- C+ B
Ron Artest SF 32 6'7'' 246 B B- C A C C
Julian Wright SF 24 6'8'' 225 B- C C A- C+ C
Toney Douglas SG 23 6'2'' 205 B- A- C B- D+ B
Brandon Rush SG 24 6'6'' 210 C+ A C B- C B
Michael Redd SG 33 6'6'' 215 C+ A- C C C- D
Manu Ginobili SG 35 6'6'' 210 C+ B+ C B- C- F
Bryan Hopkins PG 29 5'11'' 195 C A- A A- D C
Jason Terry PG 35 6'2'' 180 C A- A- A- D- C
Taquan Dean PG 26 6'3'' 185 C B B A- D- C

L'équipe, déjà expérimentée, a relativement limité la casse, même si l'on sent qu'un Ginobili est en fin de course. Comme un passage de témoin, Toney Douglas a lui très bien travaillé, ce qui lui permettra d'être titularisé régulièrement.

Le groupe a entamé la saison comme il le fallait. Derrière d'impressionnants Sixers, ils se tiennent en seconde position de la ligue (mais seulement au troisième spot à l'Est car ils sont dans la même division que Philadelphie). Toney Douglas et Brandon Rush font un bon boulot à l'arrière, même s'ils ne peuvent avoir la maîtrise d'un Paul Pierce. Bryan Hopkins réalise une bien meilleure saison que l'an dernier, et est tout à fait rassurant pour ses coéquipiers. Travis Outlaw a encore passé un cap défensif, tournant à 13 prises et 4,4 contres, lui qui ne mesure que 2m06, bien loin des autres leaders du block. A son image, Andrew Bogut est également en grande forme, avec 18,5 points, 13,5 rebonds et 4,5 contres (leader, juste devant Outlaw). Sa polyvalence lui permet même de rêver à un quadruple double.

Un joueur qui n'était pas attendu, c'est le Letton Ronalds Zakis, capable de jolis cartons (jusqu'à 23 points) et qui, s'il n'est pas un grand défenseur, s'avère utile pour apporter de la menace offensive inside.


L'équipe base toujours sa domination sur sa défense (95,6 points encaissés, numéro 1), en bloquant les lignes de passes (20,9 passes décisives encaissées et 41,6% d'adresse adverse, numéro 1 également dans ces deux domaines) et en étant très agressive au contre (11,1 contres, premier de loin), grâce au duo Bogut-Outlaw (à eux deux, ils seraient déjà cinquièmes de la ligue!!).

Milwaukee travaille donc sereinement pour faire tout ce qu'il faut pour conserver son titre. Si la concurrence sera rude (Philly, Seattle, Chicago, New Jersey qui revient bien...), il ne faut jamais sous-estimer le coeur d'un Champion!

Milwaukee est dans le peloton de tête, aux côtés des nouveaux prétendants que sont les Bulls et les Sixers. Moins bien armés que ceux-ci, particulièrement au niveau des lignes extérieures. En effet, le club ne peut pas compter sur des backcourts de la trempe de Durant-Sessions ou James-Conley.

Souhaitant se renforcer au poste 2, déserté par Jeff Green et surtout Paul Pierce, la franchise a su saisir l'opportunité lorsque Detroit a choisi de faire table rase du passé. Le pivot Golubovic, espoir très intéressant, étant convoité par les Pistons, les deux partis pouvaient y retrouver leur compte pour faire arriver dans le Wisconsin un extérieur d'impact.

Les Bucks ayant besoin de récupérer du cap, ils envoyèrent les anciens Ginobili et Redd, en compagnie d'un premier tour de draft, contre l'ailier camerounais Luc Richard Mbah a Moute. Ce dernier ne devait faire qu'un passage éclair à Brew City, puisqu'il devait traverser le lac Michigan en compagnie de l'espoir déchu Julian Wright, du vétéran fraîchement signé Morris Peterson et de Golubovic.


Dans l'autre sens, c'est l'unique Tayshaun Prince qui prenait la direction de l'Athènes allemande. A 32 ans, ce fil de fer tourne toujours à plus de 20 points de moyenne, avec une défense irréprochable, critère très important dans la deuxième défense de la ligue (derrière Miami). Il a tout à fait le profil de Monsieur Plus prêt à s'intégrer dans un collectif. Les Bucks ont su ces dernières années s'attacher à la mi-saison les services de joueurs qui ont apporté une dimension supplémentaire (Pierce et Hokins il y a deux ans, Aleksandrov l'an dernier). Ils espèrent en avoir fait autant cette saison. Puisse Prince avoir autant d'impact que l'ailier serbe dans la fin de saison du Champion, qui doit faire face à une concurrence féroce à l'Est. L'ancienne gloire de Motown, qui a déjà été titrée, et élue MVP des Finals qui plus est, n'en espère pas moins.


Contrairement à leur prédécesseurs parmi les choix de draft (Green, Wright, Roby), les arrières qui avaient jusque là été titulaires, Toney Douglas et Brandon Rush, n'ont pas déçu. Ils seront des atouts de choix venus du banc.

Le frontcourt ayant été affaibli par le départ de Golubovic, la direction a engagé le pivot espagnol Eduardo Hernandez-Sonseca. Incontestablement pétri de qualités, il n'a su jusque là sortir d'un statut de faire-valoir. Malheureusement pour lui, il aura du mal à obtenir davantage que quelques minutes. Il sera en concurrence avec Darrl Watkins, dont il fut un remplaçant efficace à New Orleans il y a deux ans. Cette fois-ci, les deux partiront sur un pied d'égalité, derrière l'intouchable Andrew Bogut, élu pour la deuxième année d'affilée MVP du All Star Game.


S'il sera difficile de rattraper les lévriers Chicago et Philadelphie, il faut tout de même essayer de conserver cette troisième place, synonyme d'avantage du terrain au premier tour des playoffs. Pour cela il faut réussir la fin de saison.

Les Bucks se présentent en Finales de Conférence pour la quatrième année d'affilée, à la suite des éliminations successives de Washington et Philadelphie, sur un score identique de 4 à 1. Les JamesOn Curry, Rodney Carney, Zach Randolph, LeBron James, Oleksiy Pecherov, Mike Conley n'auront pas réussi à résister au Champion en titre qui, grâce à l'élimination parallèle de Chicago, aura l'avantage du terrain jusqu'à la fin des playoffs.

Afin de grossir le groupe dans l'optique des playoffs, Milwaukee avait recruté trois agents libres: Tim Smith, qui n'aura jamais joué avec l'équipe mais est un sparring partner de luxe pour les entraînements (ancien titulaire à Minnesota), l'ailier Evan Burns, ainsi que l'intérieur Joey Dorsey qui, lui, s'est même fait une place dans le roster des playoffs. La saison terminée à 58 victoires, pour seulement la troisième place à l'Est, a positionné l'équipe dans un statut d'outsider très ambitieux, puisque tenant du titre.

Deux défaites seulement (autant que l'an dernier pendant toute la durée des PO), le bilan de ce début de postseason est tout à fait satisfaisant, d'autant que les Bucks pensaient avoir beaucoup de mal contre des Sixers qui ne leur avaient pas réussi en saison et avaient quelques bêtes noires (James, Koné) dans leur effectif.

La paire Tayshaun Prince-Nemanja Aleksandrov semble avoir toujours joué ensemble, Outlaw et Bogut sont toujours parfaits, et Bryan Hopkins est vraiment monté d'un cran en efficacité par rapport aux deux dernières saisons. Les benchers ont peu de temps de jeu, mais sont prêts à partir au combat s'il le faut, à l'image des vétérans Terry ou Artest.

C'est maintenant la sensation de ces playoffs, New Jersey, qui se présente sur la route des Finals. Tombeur de têtes, ils ont surpris les Knicks et surtout les Bulls pour faire la belle des dernières Finales de Conférence puis de la Coupe.

Les Nets s'appuient toujours sur leur trio magique Marcus Williams-Marco Belinelli-Melo Anthony, mais la nouveauté est la présence d'un ancien de la maison, Pau Gasol. Timide en début de saison, l'équipe s'est adaptée à l'arrivée du Catalan, et il a été l'un des grands artisans des exploits de ce printemps pour NJ.

Des retrouvailles très intéressantes et incertaines, avec pour objectif de participer une quatrième fois d'affilée aux Finals, ce qui serait une performance assez exceptionnelle.

Autoritaires. C'est le mot qui peut convenir à la victoire des Bucks aux Finals, réalisant le back to back pour la première fois de leur Histoire. Et pourtant, ce ne fut pas si simple que ça, loin de là. La série contre les Nets fut épique, Milwaukee étant mené par 3 à 1, la faute à un Marcus Williams inarrêtable. Nemanja Aleksandrov, avec sa classe habituelle, terminait le travail et envoyait les siens aux Finals avec 44 points pour son compteur personnel.

Les Wisconsinites démarraient la dernière danse tambour battant, avec 31 points d'écart, drivé par un magnifique Bryan Hopkins (19 points et 17 passes). Ce dernier était extrêmement motivé, lui qui avait souffert il y a deux ans face à OJ Mayo. La série allait basculer lorsque le quadruple MVP quittait la scène au tout début du Game 2. Lorsqu'il allait revenir sur le parquet, ses Sonics étaient déjà menés 3 à 0. Au terme d'un final au couteau, les Bucks allaient conserver ce petit point d'écart qui les envoyait au firmament.

L'arrivée de Tayshaun Prince, comme celle d'Aleksandrov un an auparavant, aura été une totale réussite. Jason Terry peut prendre sa retraite en ayant parfaitement terminé sa carrière, avec un doublé. Le défenseur de l'année, Travis Outlaw, est élu meilleur joueur des Finals pour la seconde année consécutive, lui qui a encore été magnifique durant tous les playoffs.

Le groupe, qui cherchera à conserver Prince, tentera de repartir à l'assaut la saison prochaine, avec un objectif très ambitieux: le three peat.

Les Bucks espéraient réaliser le triplé historique, avec une équipe proche de celle qui avait réussi le back to back. Information d'importance, cependant, Tayshaun Prince avait choisi de retourner dans sa franchise de cœur, Detroit. Milwaukee ne réussissant pas à lui trouver de successeur digne de ce nom (Terrence Williams était recruté, mais ne s'imposait pas), la solution était trouvée en interne avec Toney Douglas, arrière drafté un an plus tôt à la dernière place du premier tour, à sa sortie de l'université de Florida State.

Si le sophomore s'en est très bien sorti, tournant à près de 15 points de moyenne, l'expérience d'un vétéran aura manqué, malgré l'arrivée de Kirk Hinrich en sixième homme. Le banc, affaibli de Jason Terry, Ron Artest, Darryl Watkins, Ronalds Zakis ou Joey Dorsey, n'était également pas au niveau de l'année précédente. Surtout, les adversaires de l'Est s'étaient sensiblement renforcés, tirant les leçons de leurs échecs passés. New Jersey ou Philadelphie notamment parvenaient à combler leurs carences.

Ce furent précisément les Sixers qui allaient briser les rêves des Bucks, dans une très belle série terminée à septième manche. Comme un passage de témoin, les Pennsylvaniens allaient ensuite remporter le titre, avec un cinq majeur très alléchant: Conley-Belinelli-Pecherov-Bosh-Speights.

Pour Milwaukee, l'heure est à la remise en question, quant à savoir s'il faut faire de nouveau confiance à cet effectif, et s'il aura le cœur suffisant pour reconquérir le titre, ou bien alors s'il faut reconstruire un nouveau groupe pour atteindre de nouveau les sommets. La direction se penchera sur ces questions tout l'été, afin de garder la compétitivité de la franchise au mieux.

Bon côté de ne pas être Champion, les Bucks ne choisiront pas en dernier au premier tour. Le 26ème choix leur permettra-t-il de piocher un joueur talentueux comme a pu l'être Douglas? C'est tout ce qu'on espère à Mil Town.

Milwaukee repart pour une nouvelle saison, très particulière car c'est peut-être la dernière du groupe en l'état, avec notamment trois titulaires en fin de contrat (Bogut, Aleksandrov et Hopkins). Après de longues hésitations, il semble que la direction ait pris le parti de conserver l'ossature et de tenter de reprendre le titre aux Sixers sans faire appel à de grandes manoeuvres.

Les training camps étaient comme d'habitude le juge de paix des évolutions du roster :
Andrew Bogut C 31 7'0'' 309 B+ C C A+ A- C
Johan Petro C 29 7'0'' 240 B- D D B+ B C
Jerome Jordan C 23 7'0'' 251 B C- D C+ C+ C
Darryl Watkins C 28 6'11'' 258 B- D D- A- B- C
Travis Outlaw PF 30 6'9'' 210 B- B- C A+ A- C
Novica Velickovic PF 24 6'9'' 240 B C D+ B C+ B
DeShawn Sims PF 22 6'8'' 235 B C+ C- C+ C+ A
Nemanja Aleksandrov SF 28 6'11'' 220 B+ B+ A- B+ B- C
Stanley Robinson SF 22 6'9'' 225 C+ C+ D+ B C B
Toney Douglas SG 25 6'2'' 205 B A- C B- D+ B
Wayne Ellington SG 24 6'5'' 190 B- A- C- B- C- C
A.D. Vassallo SG 25 6'9'' 220 B- B+ (anciennement B-) C- B+ C- B
Bryan Hopkins PG 31 5'11'' 195 C A- A A- D+ D
Kirk Hinrich PG 33 6'3'' 190 C A- B+ B+ C- D
Patrick Beverley PG 22 6'1'' 172 C+ D+ D+ A D+ B

Un camp relativement neutre, même si on peut craindre un léger affaissement de Nemanja Aleksandrov. Le rookie Jerome Jordan aura été décevant, au contraire de DeShawn Sims, qui avait pourtant failli être coupé d'emblée.

A la quasi mi-saison, les résultats sont bons. L'équipe possède le troisième bilan à l'Est, derrière les Champions Philadelphie et un Washington surprenant. L'équipe subit un fléchissement à l'approche du All Star Weekend, et la trêve fera du bien à tout le monde. Le banc est plus consistant que l'an dernier, ce qui se fait ressentir sur la variété des options de jeu de l'équipe.

Individuellement, Toney Douglas continue de montrer qu'il est à la hauteur, mais il a des appuis venus du banc avec Wayne Ellington et A.D. Vassallo. L'un des deux pourrait prochainement être mis à l'essai dans le cinq, même si Douglas ne devrait pas avoir de souci à se faire pour sa reconduction comme starter à moyen terme.

La saison est encore longue, il faut avant tout éviter les blessures pour aborder les playoffs dans de bonnes conditions. N'ayant pas participé aux Finals pour la première fois depuis cinq ans, les Bucks sont déjà en manque et, même s'ils ne sont pas favoris, veulent défendre leurs chances à fond avant d'entamer un nouveau cycle.

Une sacrée page se tourne avec le départ de Bogut et le deal pour Aleksandrov, il me tarde de voir quelle configuration de team va être choisi à Milwaukee car je ne peux imaginer une politique de reconstruction qui ne passe pas par la victoire chez toi!!

Les Bucks se savaient sur une fin de cycle, marquée par une nouvelle élimination en playoffs contre Washington, en sept manches contre les futurs finalistes. Cette nouvelle page se sera tournée de façon plus brutale que prévue, car Andrew Bogut décidait de ne pas renouveler son bail avec sa franchise de toujours pour s'engager à Portland, ambitieux outsider animateur de l'intersaison (arrivées de Bargnani, Redick également). Après onze saisons sous le jersey des Bucks, l'Australien aura marqué le club de son empreinte notamment avec deux titres à la clé.

Bogey aura, comme à son habitude, donné le ton, et les dirigeants eurent le feu vert pour lancer une grande politique de reconstruction. C'est ainsi que trois autres stars du club, Outlaw, Aleksandrov et Hopkins, quittaient le navire également. Dans l'autre sens, arrive notamment Marreese Speights, qui avait fait très mal à Bogut il y a deux ans, éliminant les Bucks pour la première fois d'une série à l'Est depuis cinq ans.

Il sera la nouvelle star de l'effectif, déjà expérimenté à seulement 25 ans. Beaucoup de renouvellement puisque Raymond Felton est mandaté pour driver cette équipe en mal de repères. A l'aile, le club a misé sur l'Israélien Casspi, qui s'est vu offrir un bail de six ans après seulement 30 rencontres en carrière. Au centre, le géant russe Mozgov amène sa grande carcasse, pour une raquette largement renouvelée avec également Aleks Maric, JaJuan Johnson et Viktor Khryapa en nouvelles têtes. A l'arrière, derrière le chef de file Toney Douglas, Giddens et Kruslin apporteront leur expérience.

Une équipe plus que remaniée donc, résolument tournée vers l'avenir et qui n'aura pas d'objectif à court terme.

Les training camps allaient donner une idée de la valeur de ce nouveau groupe :
Marreese Speights C 25 6'10'' 245 A- C- D B+ B+ B
Aleks Maric C 28 6'11'' 265 C+ C- C- B+ B- C
JaJuan Johnson C 22 6'10'' 221 B C+ D- B C+ B
Jerome Jordan C 24 7'0'' 251 B D+ D+ C+ C+ C
Timofey Mozgov C 24 7'1'' 250 C+ C- D- A- C+ B
Novica Velickovic PF 25 6'9'' 240 B- C D+ B C B
DeShawn Sims PF 23 6'8'' 235 B C C- B- C A
Viktor Khryapa PF 33 6'9'' 210 B- C- D B+ B- D
Omri Casspi SF 23 6'8'' 220 C+ B+ (anciennement B-) D A- C B
Stanley Robinson SF 23 6'9'' 225 C+ B- D+ B C B
Toney Douglas SG 26 6'2'' 205 B+ A C B- D B
JR Giddens SG 31 6'5'' 200 C+ B C+ A- C- C
Filip Kruslin SG 32 6'6'' 201 C A- C- B C D
Raymond Felton PG 31 6'1'' 200 C+ B A+ B- C C
Kirk Hinrich PG 34 6'3'' 190 C A- B B C- C

Quelques déceptions, parmi lesquelles Velickovic, Jordan ou Sims, attendus un peu mieux, mais quelques jolis sauts. Casspi s'est montré à la hauteur de la confiance placée en lui et postulera à figurer parmi les révélations de l'année. Toney Douglas devient de plus en plus une machine à scorer, et devrait cartonner la saison prochaine. JaJuan Johnson semble être une bonne pioche de la draft et pourrait être le power forward titulaire aux côtés de Speights. Plus étonnant, à 31 ans, Felton a encore progressé dans ses fondamentaux, et est fringant pour attaquer la nouvelle saison.

La Coupe allait confirmer ces impressions, puisque les Bucks se qualifiaient en quarts de finales, là où beaucoup les voyaient s'incliner dès le premier tour. Contre le Jazz, si les 35 points de Douglas ont fait forte impression, le triple double de Felton (15 points, 10 rebonds, 17 passes) a encore davantage marqué les esprits. Ensuite, contre les Nets d'Hopkins et surtout Travis Outlaw (12 points à 75%, 20 prises et 6 blocks pour l'ancien Buck), Speights est monté en régime pour arracher la qualification. Il retrouvera ses anciens partenaires pour le quart, Aleksandrov se retrouvant également contre son ancienne équipe.

Les débuts du nouveau groupe sont déjà réussis, il abordera la suite sans pression.

Milwaukee nouvelle génération est sur le pont pour tenter d'obtenir une douzième qualification d'affilée en playoffs, exploit qu'aucune autre équipe n'a réussi jusque là. La mission n'est toutefois pas simple, car l'effectif n'a plus grand chose à voir avec ce qu'il était il y a un an.

Dans cette cure d'amaigrissement, certains en ont profité pour sortir du bois. C'est le cas de Toney Douglas, véritable go to guy, qui tourne à 27,8 points et a étrenné, à 26 ans, ses galons de All Star. Il forme un backcourt inattendu mais détonnant avec Raymond Felton, meilleur passeur de la ligue, auteur de quelques triple doubles impressionnant, et qui lui aussi a été sélectionné pour représenter l'Est.

Inside, le puissant Marreese Speights fait toujours un gros boulot, accompagné qu'il est par le rookie JaJuan Johnson, l'une des rares satisfactions à la draft des Bucks (l'autre étant Douglas). Pour preuve, il a même reçu une distinction de rookie du mois. A l'aile, Omri Casspi est certes un peu trop discret en attaque du point de vue du staff (6,2 points) mais est un excellent joueur de complément, adroit (49,1% à trois points) et complet (5,8 rebonds).

Le cinq a beaucoup d'importance, le banc s'avérant beaucoup plus léger, même si les costauds Marics et Mozgov remuent de la viande, et que les vétérans Giddens et Hinrich sont capables de quelques coups d'éclat si on leur demande.

Alors que la franchise a connu un léger coup de mou ces dernières semaines, la mission sera de tenir le coup pour faire partie des huit à l'Est, même avec Indiana qui a fait l'acquisition de l'ancien Buck Aleksandrov, et qui talonne Brew City. D'ores et déjà, le fait d'avoir constitué à partir de quasiment rien un groupe qui tient la route est une réussite.

Après onze années d'affilée à participer à la postseason, et après avoir fait partie des huit à l'Est pendant la quasi totalité de la saison régulière, les Bucks ont dû s'incliner devant les Detroit Pistons, revenus des enfers avec de parfaits inconnus (Wannamaker, Atchley, Hodge, Labovic...).

Malgré tout, Milwaukee peut être satisfait de cette saison très périlleuse, d'où plusieurs individualités sont sorties. En premier lieu Toney Douglas, l'arrière shooteur, dernier vestige de l'équipe championne. L'ancien de Florida State a réalisé une saison incroyable (28,1 points, deuxième juste derrière Nate Robinson - 28,2) où il est devenu All Star mais a également été élu Most Improved Player et dans la All NBA 1st Team. Il sera bien évidemment la priorité à resigner à l'intersaison.

Autre très grosse satisfaction, le rookie JaJuan Johnson, parfaitement intégré et auteur d'une superbe saison aux côtés de Marreese Speights. Celui qu'on n'attendait certainement pas à ce niveau, c'est probablement Raymond Felton. Au four et au moulin, enchaînant les triple doubles, deuxième passeur de la ligue (11,3), il a très rapidement fait oublier Bryan Hopkins, pourtant pas le dernier des clients.

Enfin, plus discret mais tout de même précieux, l'Israélien Casspi s'est avéré un très bon joueur de complément. Le manque de rotation, malgré les arrivées en fin de saison de Victor Claver et Herbert Hill, auront empêché les Wisconsinites d'avoir davantage d'ambition, mais le bilan aurait pu être pire, avec les pertes la même année de Bogut, Outlaw, Aleksandrov et Hopkins.

L'intersaison s'annonce animée, avec un choix de draft qui sera beaucoup plus haut que les habitudes du club, mais aussi une free agency où la franchise aura beaucoup d'argent à dépenser (24 millions sous le cap) mais des joueurs à confirmer et une concurrence féroce (Miami, Sacramento, Phoenix, Utah, Dallas, Minnesota et surtout Atlanta). Pas d'ambitions de résultats à court terme, mais un tournant qui pourrait marquer les années à venir à Miltown.

Non qualifiés pour les playoffs, les Bucks voulaient poser les premières pierres de leur nouvelle ère, sans les stars Bogut (Blazers), Outlaw (Mavericks), Aleksandrov (Pacers) et Hopkins (Nets).

Allant piocher les ailiers Markieff Morris et Chace Stanback à la draft, Milwaukee voulait avant tout faire resigner sa star Toney Douglas, qui a repris le flambeau avec classe et a même été désigné meilleur arrière shooteur de la ligue. La chose était faite, l'ancien Seminole rempilant pour 7 ans et le salaire maximum.

Principale cible également, le meneur de jeu Tyrese Rice prenait en main les destinées du club, après être resté quatre ans dans l'ombre d'OJ Mayo.

Malgré le départ de Raymond Felton, grosse satisfaction de la saison précédente, la direction se montrait satisfaite de l'intersaison. Le groupe se retrouvait pour aborder les camps d'entraînement.

Marreese Speights C 26 6'10'' 245 A- C- D B+ B B
JaJuan Johnson C 23 6'10'' 221 B C+ F+ A- (anciennement B) C+ B
Timofey Mozgov C 25 7'1'' 250 C+ C- D A- C+ B
Sofoklis Schortsianitis C 29 6'9'' 275 A- D+ F+ B- B- C
Markieff Morris PF 21 6'10'' 245 B B- C- C+ B- B
Ian Mahinmi PF 25 6'11'' 230 C+ C- D B+ B- C
Shawn Marion PF 38 6'7'' 215 C C+ D- B+ C F
Emir Preldzic SF 25 6'9'' 220 C B B- B C D
Omri Casspi SF 24 6'8'' 220 C+ B+ D+ A- C C
Chace Stanback SF 22 6'8'' 210 C+ B+ D+ B- C A
Toney Douglas SG 27 6'2'' 205 B+ A C+ C+ D B
Daniel Hackett SG 23 6'5'' 215 C B+ (anciennement B-) C C+ D+ B
Tyrese Rice PG 26 6'1'' 190 C+ A A- A- D+ B
Nando De Colo PG 26 6'5'' 187 C B+ B- B- C- C
Russell Robinson PG 27 6'1'' 200 C B B B+ D+ C

Si la progression d'un groupe jeune était espérée plus haute, deux joueurs ont particulièrement été des motifs de satisfaction : Chace Stanback, rookie encore en formation mais prometteur, et surtout Tyrese Rice. Dans la lignée de sa progression à Seattle, il semble prêt à se parer du costume de titulaire à part entière.

A mi-saison, le bilan est plutôt moyen. Moins efficace que l'an dernier, le groupe émarge, au All Star Break, à 19 victoires pour 27 défaites. Toney Douglas est toujours aussi fort, tout comme Marreese Speights. Rice a montré que ses bonnes dispositions au training camp n'étaient pas un feu de paille. Battant tous ses records personnels, il tourne à 14,2 points, 10,7 passes et 4,5 rebonds, même s'il accuse quelques pertes de balles.

Déçue du rendement global du groupe, la direction a décidé de se séparer d'une de ses plus grosses monnaies d'échange. Douglas, récent vainqueur du concours de dunks, rejoint la Californie. En échange arrive le prospect Al-Farouq Aminu, ainsi que Wilson Chandler, pas anecdotique.

On le comprend, Milwaukee met un mouchoir sur ses ambitions cette saison, afin de préparer l'avenir. On sait que la franchise navigue à vue, elle espère pouvoir renaître de ses cendres d'ici quelques années.

Pour la troisième saison d'affilée, les Bucks ont manqué les playoffs. Pour la deuxième fois sur trois, ils affichent le même bilan que le huitième qualifié. Contrairement à l'an passé, ils n'ont pas pioché à la draft, préférant céder leur pick à Houston pour récupérer l'ailier Wesley Johnson. Alors que le Vénézuélien Vasquez a rempilé, le seul autre mouvement est l'arrivée de l'intérieur jamaïcain Jarvis Varnado, justement en provenance de Houston.

Dans cette intersaison calme, l'une des questions était de connaître l'évolution de ce jeune groupe (les plus âgés ayant 28 ans), surtout après les training camps.

Marreese Speights C 28 6'10'' 245 A- C- D- A- B- C
Nikola Vucevic C 22 7'0'' 260 C+ C- D A B+ C
JaJuan Johnson C 25 6'10'' 221 B C+ F+ A- C+ B
Timofey Mozgov C 27 7'1'' 250 C+ C- D- A- C+ B
Markieff Morris PF 23 6'10'' 245 B+ B- C- B- B- B
Jarvis Varnado PF 26 6'9'' 230 B+ D D A- B- C
Omri Casspi SF 26 6'8'' 220 C+ B+ D A- C C
Wesley Johnson SF 26 6'7'' 205 C+ B+ C+ A- C C
Al-Farouq Aminu SF 23 6'9'' 215 C+ B- C- A- B- B
Chace Stanback SF 24 6'8'' 210 C A- C- B C B
Greivis Vasquez SG 28 6'5'' 195 C+ A- B B C- C
Iman Shumpert SG 22 6'6'' 222 C A- C B+ C- C
Avery Bradley SG 23 6'3'' 180 C C+ C B+ C- B
Tyrese Rice PG 28 6'1'' 190 C+ A A A D+ C
Kemba Walker PG 22 6'1'' 185 C B+ B A- C- B

Ces camps s'avèrent très décevants, vis-à-vis d'un roster très jeune et dont on pouvait espérer des progrès beaucoup plus probants. Les seules satisfactions sont chez Niko Vucevic, Al-Farouq Aminu et surtout Chace Stanback, qui pourrait avoir un rôle plus important que prévu. Tyrese Rice continue à être très studieux, et revenir avec de nouveaux atouts dans sa poche chaque été. En revanche, des joueurs comme Mozgov, Markieff Morris, Kemba Walker ou Avery Bradley n'ont pas marqué de points.

En Coupe, c'est Marreese Speights qui s'est particulièrement illustré, éteignant Josh Boone. Rice, lui, a été totalement dominé par Nate Robinson. Globalement, les Bucks n'ont rien pu faire contre des Nets tout simplement plus forts. La saison n'offre aucune garantie, ni certitude de pouvoir se qualifier en playoffs. Définir le moindre objectif serait vain, les Wisconsinites devront faire tout leur possible pour obtenir les meilleurs résultats possibles.